02/08/2023

L'expérience du modèle EPU au Togo

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Le Collectif des Associations Contre l'Impunité au Togo/ CACIT et la Commission Nationale des Droits de l’Homme/CNDH du Togo ont mené un modèle d'exercice d'Examen Périodique Universel en collaboration avec UPR Info. L'événement, le premier de ce type au Togo, a été un grand succès. The event, the first of its kind in Togo, was a great success. Environ cinquante étudiant.e.s togolais.e.s des universités publiques et privées ont participé à l'événement qui a eu lieu du 22 au 24 Mars 2023. 

Le Programme des opérations sur le terrain d'UPR Info a facilité l'événement en fournissant le matériel de simulation, en animant des formations en ligne aux participants avant l'événement et en formant des facilitateurs à Lomé. Des représentants du Programme ont également participé à l'événement en ligne, qui était retransmis en direct via les réseaux sociaux.

Pour simuler le processus réel de l'EPU, les étudiant.e.s se sont glissés dans la peau des différentes parties prenantes en participant aux différentes étapes clés du processus, notament Groupe de Travail de l'EPU et à l'adoption des résultats de l'EPU lors de la session plénière du Conseil des droits de l'homme, et aux inititiaves de plaidoyer, notament le Pré-sessions et le Café des Droits de l'Homme.  Des équipes de trois personnes ont été créées pour jouer le rôle des principales parties prenantes de l'EPU.  Plus précisément, pour cette simulation, les étudiants représentaient le Mali, la République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique pour les États examinés, et le Mali, la RDC, la Côte d'Ivoire, le Niger et l'Ukraine pour les États examinateurs. Des organisations de la société civile (OSC) nationales et internationales et des institutions nationales des droits de l'homme (INDH) étaient également représentées lors de la simulation, les étudiants représentant notamment Amnesty International, Plan International, l'Organisation mondiale contre la torture, les commissions nationales des droits de l'homme du Mali et de la RDC, et l'Institut fédéral belge pour la protection et la promotion des droits de l'homme pour n’en citer que quelques-unes. Chaque équipe a préparé et soumis des rapports EPU et a élaboré ses interventions avant les journées de simulation.

La simulation de l'EPU s'est déroulée devant un jury qui a décerné des prix aux groupes d'étudiant.e.s dans chacune des catégories de parties prenantes. La première journée a été consacrée aux Pré-sessions, suivies du Café des droits de l'homme, qui a permis aux étudiants représentant les OSC et les INDH de poursuivre leur travail de plaidoyer auprès des États examinateurs. Au cours du Café, les principaux thèmes abordés ont été la migration, les personnes handicapées, les droits de l'enfant, les droits de la femme, la discrimination, les conditions de détention et la torture. À la fin de la première journée, les États examinateurs ont dû finaliser leurs recommandations en vue de l'examen par le Groupe de Travail EPU (l’examen). Le jour suivant a été dédié aux examens du Mali, de la RDC et de la Belgique. Les États examinateurs ont partagé les recommandations qu'ils ont préparées pour chaque pays et les États examinés ont présenté leurs rapports nationaux et ont répondu aux questions soumises par les États examinateurs avant l'examen. Le reste de la journée a été consacré au plaidoyer en faveur de l'acceptation des recommandations reçues ainsi que par des débats permettant aux États examinés de décider des recommandations à accepter ou à noter. Le dernier jour a été dédié à une simulation de l'adoption des résultats de l'EPU lors de la session du Conseil des droits de l'homme. Les États examinés ont donné leur position (acceptée ou notée) sur chaque recommandation reçue. D'autres parties prenantes, telles que les OSC et les INDH, ont également pris la parole pour présenter leurs suggestions pour la phase de mise en œuvre.

Les étudiant.e.s participants dans la simulation ont exprimé leur intérêt à poursuivre leur engagement dans l'EPU et les droits humains. Ce groupe d'étudiants a également indiqué qu'il prévoyait de continuer à s'engager les uns avec les autres après la fin de l'activité, notamment par la création d'un réseau d'étudiants sur les droits de l'homme. Le CACIT a accepté de les accompagner et de les soutenir dans leurs futures activités relatives aux droits humains. Le CACIT a également reçu des demandes pour organiser des activités similaires dans d'autres régions du pays afin de les rendre accessibles à un plus grand nombre d'étudiant(e)s.

Dans l'ensemble, le CACIT et la CNDH attribuent le succès de ce modèle EPU à la collaboration des co-organisateurs et à l'engagement des étudiant.e.

 

 

 

Pays: Togo